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Je suis donc arrivé au Caire jeudi soir. Et naturellement, une fois la douane passée, j'ai vite eu droit à ma première brochette de rabatteurs. Et elle était belle. Pour les taxis, les hôtels, les excursions... Ils étaient tous là. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, quand j'ai voulu retirer mes premières livres égyptiennes à un automate de l'aéroport, rien n'est sorti... Enfin, un reçu comme quoi j'avais retiré 200 LE, soit l'équivalent de 40 francs, mais jamais l'argent correspondant… .
Bref, après avoir envoyé promener de nombreux rabatteurs, j'ai finalement pu prendre un taxi avec une Espagnole venue au Caire pour affaires. Direction le centre-ville pour moi, le célèbre Mena House Oberoi, en face des pyramides de Gizeh, pour elle….
Evidemment, histoire de faire monter un peu le prix, le chauffeur a commencé par me deposer devant un hotel à l'autre bout de la ville....
Mon hôtel (parce que j'y suis quand même arrivé) est tout simplement génial. Situé au 7ème étage d'un immeuble qui fait peur (surtout l'ascenseur), il est perché sur les toits de la ville avec de plein de chats et de plantes pour compagnie. Et en plus, il ne se trouve qu' à quelques pas du Musée égyptien, du métro, du consulat Suisse (j'y attends une nouvelle carte bancaire) et de nombreuses rues animées (plus occidentales que réellement égyptiennes).
Au début, faut avouer que ça a été un peu le choc... ce d'autant plus que j'ai été réveillé par les premiers chants des muezzins 3h après m'être couché. C'était en plus vendredi, alors l'ambiance était vraiment particulière... Pauvreté, pollution, circulation anarchique, autre culture… Bref, le dépaysement garanti. Une touriste algérienne que j'ai rencontrée dans un cybercafé me disait même halluciner... C'est vous dire.
Le lendemain, j'ai commencé ma visite par le Musée égyptien. Même s'il est incroyablement poussiéreux et vétuste, j'ai été content de le voir. Il abrite pas moins de 120 000 pièces... j'en ai eu pour 4 heures de visite. Et puis, certains commentaires sont en français. Faut dire que rien n'a bougé depuis plus d'un siècle. Ensuite, j'ai continué ma promenade autour de la place Tahrir (le cœur, a défaut de poumon, de la ville), puis je me suis rendu a pied jusqu'au palais Abdine et au marché des bouqinistes. Pas tout est agréable à voir, mais bon... je m y attendais, et c est vraiment intéressant de voir a quel point le Caire se trouve entre deux mondes. D'un côté, Fauchon, le Marriott, le Mc Donalds, des centres commerciaux et des femmes habillées a l'occidental (quand même peu, je dirais une sur dix), de l'autre le Caire du 19e siècle, voire même du moyen âge, avec des rues en terre battue, des déchets qui jonchent les rues, des chariots tirés par des ânes, des femmes voilées de la tête aux pieds, etc. Mais bon, dans tous les cas, les gens sont hyper sympas et chechent toujours a aider.
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Niveau cuisine, y a pas a se plaindre non plus. C'est bon et bon marché. je me régale de kochery (du riz avec des lentilles bizarres, des pâtes, de la sauce tomate, des oignons, de l'ail, du piment... hyper diététique, bon pour l'haleine et idéal pour la digestion), foul (des fèves cuites en ragoût avec de l'huile, du citron et du cumin. pas mauvais, sauf qu'eux ils mangent ça au petit déj) et autres pizzas égyptiennes (un peu comme les lamahcuns turcs) et de plein d'autres trucs (poissons, pâtisseries, etc).)
En fin d'aprèm midi, j'ai décidé de me rendre sur l'ile de Zamalek pour voir le quartier un peu chic de la ville. Boutiques et hôtels de luxe, clubs de loisirs, promenades payantes... c était vraiment un quartier étrange. Surtout le vendredi, quand il est envahi par la bonne société cairote.
Le lendemain (donc samedi), j'ai loué un taxi pour visiter les sites de Dahshur, Saqqarah, Memphis et Gizeh. Nouvelle invasion de rabatteurs, tous plus malins et manipulateurs les uns que les autres. Ils commencent a débiter leur truc appris par cœur dans un anglais approximatif sans qu'on ne leur demande rien, à nous mettre dans les mains plein d'objets hyper kitsches, etc. Mais bon, je donne quand meme quelques bakchich, c'est dans la culture du pays, mais faut pas se laisser trop avoir. Ce d'autant plus que c'est déjà pas donné (Gizeh, c'est 12 francs pour accéder au site, plus 20 pour voir l'intérieur de la pyramide de Chéops, etc.). Ah oui, mon chauffeur, qui était en gros un pote au boss de mon hôtel, était officier a l'armée et pouvait entrer et me faire entrer partout. C'était plutôt sympa.
Aujourd'hui, j'ai fait le quartier du Khan el Khalili et ses alentours, où l'on trouve notamment la mosquée El Azhar, beaucoup de madrasas, et de vieilles maisons. Certaines rues et facades ont été ravalées pour les touristes… mais en s'eloignant des sentiers battus, c'est plus authenthique.
Demain direction Alexandrie (le phare, la bibliothèque et les sirènes...)… étant donné que je me plais bien au Caire, il se peut que je prolonge mon séjour… et que je laisse tomber ma descente en direction de Louxor et Assouan. Parce qu'en plus, il fait vraiment chaud. Alors 1000km plus au sud, je risque vraiment de claquer…
Bon sinon, je vais voir ce que je peux faire pour mon blog… Pour chaque accent, chaque tiret, chaque apostrophe, je dois faire des copiés-collés interminables à partir de sites Internet… il m'a fallu quasi 2h30 pour écrire le texte d'aujourd'hui. Alors soit j'écris tous les 2-3 jours des petits trucs, soit j'écris un gros truc par semaine. On verra !
Photos : scène de rue aux alentours du Khan el-Khalili, la pyramide de Chephren, mon auberge, les bords du Nil (Zamalek).
Ci-dessous : la place Talaat-Harb (quartier de mon hôtel et centre névralgique des rabatteurs), la place Tahrir (idem), une prière en pleine rue, un plat de Kochery, deux scènes de rue (pas loin du Khan el-Khalili)